Louis-Claude VASSE (1717, Paris – 1772, Paris), attribué à
Etude de main tenant un bâton
Pierre noire sur papier vergé avec un filigrane au raisin
21 x 29 cm
Porte un numéro XXVII à l’encre brune en haut à gauche

Important sculpteur du milieu du XVIIIème siècle, Louis-Claude Vassé fut formé par son père Antoine (lui-même élève de Pierre Puget) puis par François-Edme Bouchardon. Il effectua une carrière officielle pleine de succès, avec des participations systématiques au Salon entre 1748 et 1771, et des postes de professeur à l’Académie Royale de peinture et de sculpture. Protégé du comte de Caylus, il entretint, en raison d’une personnalité très ambitieuse et carriériste, des relations difficiles avec ses confrères, en particulier Jean-Baptiste Pigalle, ce qui lui valut par exemple d’être détesté par Diderot. Il excella aussi bien dans les bustes que dans les sujets mythologiques où son style annonce le néo-classicisme.

Notre dessin, est très proche d’une sanguine (22,3 x 35,5 cm) conservée à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts (qui la donne à Vassé) et provenant de la donation Mathias Polakovits de 1987.
Il proviendrait alors peut-être du lot N°82 (Un portefeuille d’académies et croquis) de la vente après-décès de Vassé en janvier 1773.
Toutefois, Alexandra Michaud, spécialiste de l’artiste, émet quelques doutes sur la paternité de la sanguine des Beaux-Arts à Vassé, qui avait été acquise comme attribuée à Bouchardon lors d’une vente Sotheby’s (Londres, 20/05/1985); selon elle il s’agirait probablement d’une oeuvre de l’entourage de Bouchardon.

La main est une des parties du corps qui, toutes époques confondues, intéressa le plus les artistes. Afin de pouvoir restituer au mieux les attitudes des figures humaines de leurs tableaux ou de leurs sculptures, les études préparatoires étaient souvent indispensables.
La tenue d’un objet, tel un bâton comme dans notre dessin, était quelque chose de particulièrement difficile à exprimer.