Jacques-Antoine VALLIN

La jeunesse de Bacchus – Offrande au dieu Pan


Jacques-Antoine VALLIN (vers 1760, Paris – après 1831, Paris)
La jeunesse de Bacchus – Offrande au dieu Pan
Huiles sur panneaux
21 x 16,5 cm
Circa 1815/1820
Cachet de collection au dos
Provenance (d’après une étiquette au verso): galerie Neuville & Vivien, 90, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8ème, active de 1930 à 1957


Jacques-Antoine Vallin, qui était le fils d’un sculpteur-ciseleur du quai de la Mégisserie, entra à l’école de l’Académie royale de peinture en 1779 sous la protection du peintre d’histoire Gabriel Doyen; il y fut aussi l’élève d’Antoine-François Callet et d’Antoine Renou (1731-1806). On le connaît comme un élégant spécialiste des représentations de baigneuses, nymphes et autres bacchantes plus ou moins dénudées, de scènes mythologiques sur fond de clairières ou paysages arborés, un genre qu’il s’appropria pendant près de trente ans. Il avait cependant commencé sa carrière par des paysages de marines proches de Joseph Vernet, qu’il présenta lors de ses premières participations au Salon à partir de 1791. Il réalisa aussi des portraits d’inspiration greuzienne, et plusieurs tableaux d’histoire antique ou moderne qu’il présentait en priorité au Salon. Vallin est en quelque sorte le prolongateur des bacchanales et pastorales galantes de Jacques-Philippe Caresme (1734-1796), mais avec une veine nettement moins rubénienne et plus néo-classique voire historique, correspondante à son époque, et qu’il emprunte à des artistes comme Prud’hon voire David; ses oeuvres peintes présentent une jolie fraîcheur de coloris et une réelle grâce dans les visages et attitudes des personnages.

Nos deux tableautins sont à mettre en rapport avec deux compositions plus grandes de Vallin.
L’offrande au dieu Pan correspond ainsi à la partie gauche d’un tableau (panneau, 41,5 x 55 cm, N°65 vente Beaussant-Lefevre, 02/12/2005) où la partie droite est occupée par des bergères et un pâtre dénudés dansant et une perspective vers un paysage de collines. Le tableautin ayant pu être une oeuvre en soi, que Vallin aurait réutilisée à l’occasion une peinture plus ambitieuse, ou bien une étude préparatoire pour ce tableau.
La jeunesse de Bacchus correspond lui aussi à la partie gauche d’un plus grand tableau daté 1817 (panneau, 45 x 55 cm, N°159 vente Christie’s Londres, 06/07/2012) avec en partie droite un couple de bergers dansant avec un amour, avec une ouverture vers un paysage.
Le musée des Beaux-Arts de Caen possède des répliques de ces tableautins, légèrement plus grandes (21 x 18,5 cm), provenant de l’ancienne collection Bernard Mancel (1798-1872).

En 1817, Vallin est domicilié au 33 rue Saint André des Arts.