Jacques SWEBACH-DESFONTAINES

Chasse à courre


Jacques SWEBACH-DESFONTAINES (1769, Metz – 1823, Paris)
Chasse à courre
Huile sur panneau
16,5 x 23,5 cm
Signé et daté en bas à gauche
1791


Célèbre peintre de batailles, convois militaires, de scènes de bivouacs, de courses et de chasse, Swebach-Desfontaines se perfectionna à Paris auprès de Michel-Hamon Duplessis, lui-même spécialisé dans ces genres. L’ambiance et le style de ses tableaux trahissent l’influence de la peinture hollandaise de la fin du XVIIème siècle et notamment d’artistes comme Berchem ou Wouwermans; quant à ses oeuvres dessinées, elles sont précises et vives, et serviront souvent à la réalisation d’estampes.
Particulièrement habile à restituer le pittoresque et l’animation des groupes de personnages, Swebach-Desfontaines intervenait régulièrement comme figuriste (au même titre que Demarne, Leprince ou Demay) dans les tableaux de ses confrères, comme Bruandet, Georges Michel, Budelot, Mallebranche, Bertin…

1791 est l’année où il participe pour la première fois au Salon, après avoir exposé plusieurs dessins au salon de la Jeunesse de 1788; il y sera présent à chaque édition jusqu’à sa mort, y recevant une médaille en 1810. Comme le souligne Paul Marmottan dans son « Ecole française de peinture 1789-1830 » , le dessin de ses premiers tableaux est cependant un peu plus rude que celui de ses derniers. En 1791, l’orthographe de son nom est SWEBACK, et son atelier se situe au 115, rue Saint-Antoine à Paris.
Swebach bénéficia de quelques commandes officielles, mais ses oeuvres étaient avant tout particulièrement recherchées des collectionneurs privés de l’époque; au point qu’après sa mort, on trouvait des lithographies rehaussées de peinture, collées sur toile et destinées à tromper les amateurs (Charles Malapeau était l’inventeur de ce procédé appelé lithochromie).
Après avoir été un des plus brillants peintres sur porcelaine à la manufacture de Sèvres, il dirigea, à la demande du Tsar Alexandre 1er et de son ministre des Finances le comte Gouriev, celle de Saint-Petersbourg entre 1815 et 1820.
Son fils Bernard-Edouard effectua lui aussi une belle carrière de peintre, sur la thématique des chevaux.