François RUDE, entourage de

Hercule combattant les Amazones

Esquisse au dos
Esquisse au dos
Gravure circulaire d'après Poussin
Gravure circulaire d'après Poussin

François RUDE (1784, Dijon – 1855, Paris), entourage de
Hercule combattant les Amazones
Encre et lavis brun, avec rehauts de blancs
20 x 18,5 cm
Mise aux carreaux
Au dos une esquisse de buste (reprise des Dioscures du Quirinal) au trait de crayon peu appuyé
Circa 1835


Cette belle feuille représente le neuvième des 12 travaux d’Hercule, pour lequel Eurysthée demande au héros grec de lui ramener la ceinture d’or d’Hippolyté, la reine des Amazones. Après avoir atteint, sur les bords de la Mer Noire, les terres de ce peuple belliqueux, Hercule séduit Hippolyté, ayant reçu un accueil pacifique de sa part. Mais la déesse Héra, farouche ennemie d’Hercule, répand la rumeur que celui-ci souhaite enlever la reine. Les amazones attaquent alors le camp des grecs; Hercule, pensant avoir été trahi par Hippolyté, la tue et lui prend sa ceinture, tout en combattant avec sa massue contre les amazones. Notre dessin, en principe, ne représente pas Hippolyté, car celle-ci est sensée être tuée durant son sommeil; toutefois, plusieurs iconographies la représentent au combat: un dessin de Nicolas Poussin, gravé par Pesne (Hercule se saisissant de la Reine des amazones) et assez proche du notre dans la posture des figures, une peinture d’Eugène Delacroix (Hercule s’emparant du baudrier d’Hippolyté) conservé au Petit-Palais, un tableau de Rubens (Hercule et Hippolyté), un dessin sur calque d’Ingres (Hercule saisissant Hippolyté) s’inspirant d’un bas-relief d’un temple de Sélinonte.

La facture de notre dessin nous amène sur la piste d’un travail de sculpteur, avec des rapprochements stylistiques en rapport avec le retournement néo-classique de Gros dans les années 1830 (cf le Hercule et Diomède du musée des Augustins de Toulouse).
On peut le situer du côté de l’entourage de David d’Angers ou surtout de François Rude et de ses aspects très néo-classiques; on ne peut effectivement nier une certaine proximité avec les reliefs de l’Arc de Triomphe.