Henry MONNIER (1799, Paris – 1877, Paris)
Deux caricatures (autoportraits en Monsieur Prudhomme?)
Plume et encre brune
14,5 x 9,5 cm et 17 x 9,5 cm
Monogrammée HM et datée 1860 en bas à droite pour l’une
Signée et datée 1859 en bas à droite pour l’autre
Dans un même encadrement

Dessinateur et lithographe à la formation néo-classique (il fréquente notamment les ateliers du baron Gros et de Girodet-Trioson), son expérience administrative courtelinesque au Ministère de la Justice donne à Henry Monnier le goût de croquer les mœurs et la physionomie de la société des années 1830.
Il est illustrateur pour les grands romans de l’époque (Balzac, Eugène Sue…), et les magazines satiriques comme Le Charivari.
Pourfendeur des travers du bourgeois, il en livre une caricature théâtrale et graphique en créant le personnage de Monsieur Prudhomme, l’archétype du bourgeois « Louis-Philippard » et balzacien du milieu du XIXème siècle.
En prenant de l’âge, il ressemble physiquement de plus en plus à sa « créature », et finit d’ailleurs par s’auto-représenter plusieurs fois sous son apparence.
Auteur de bons mots passés à la postérité (« On devrait construire les villes à la campagne, l’air y est tellement plus pur ! »), multipliant les traits d’esprit dans les réunions mondaines de salon où il fait figure de « bon client », Henry Monnier est un artiste complet, qui aura su manier le crayon comme le verbe avec une acuité remarquable.