Pierre-Antoine MARCHAIS, attribué à

Cascade à Tivoli


Pierre-Antoine MARCHAIS (1763, Paris – 1859, Paris), attribué à
Cascade à Tivoli
Huile sur toile
21,5 x 16 cm
Monogrammée « AM » et datée en bas à droite, sur le côté de l’escalier
1814
Toile d’origine de la maison Belot


Peu de choses et peu d’oeuvres nous sont connues de cet artiste qui se forma sous la protection d’Hubert Robert, et fut un adepte du paysage néo-classique.
Après un passage à l’Ecole Royale de peinture vers 1783, il exposa pour la première fois au Salon en 1793 une Vue des campagnes de Rome avec Bélisaire (conservé au musée des Augustins de Toulouse), et participa régulièrement jusqu’en 1849.
Sous l’Empire il peignit des paysages d’Ile de France et d’Italie.
Il fut d’une certaine façon attiré par les voyages et l’exotisme, comme le montre ses collaborations avec le savant Alexander von Humboldt (1769-1859) et le navigateur Louis-Claude de Freycinet (1779-1842). Il exécuta ainsi vers 1810 les gravures des dessins que Humboldt avait réalisés lors de ses voyages en Amérique du Sud. Avec Freycinet, il embarqua sur le navire L’Uranie et réalisa en compagnie de ses confrères artistes Pellion et Arago les dessins qui devaient illustrer le « Voyage autour du Monde, 1817-1820 ».

En 1814, Marchais est domicilié 8 rue de l’Eperon à Paris, et présente deux tableaux au Salon, Vue des environs de Montmorency et Vue du Raincy (conservé au château de Chantilly).
L’artiste s’est manifestement inspiré de la composition, 96×72 cm, de Giovanni Battista Busiri (1698-1757) conservée au Louvre.
L’attribution de notre vue de Tivoli se justifie par plusieurs éléments: le monogramme (même si celui que l’on rencontre sur certaines oeuvres est P.AM), correspondant à ses initiales et dessiné en majuscules; la facture et les attitudes des personnages, de très petite taille avec notamment leurs visages en tête d’épingle; le traitement des feuillages, du ciel et des rochers, l’organisation de la perspective.