Hippolyte LEYMARIE

Ruines d’une abbaye gothique près d’une citadelle des Alpes


Hippolyte LEYMARIE (1809, Lyon – 1844, Saint-Rambert en Bugey)
Ruines d’une abbaye gothique près d’une citadelle des Alpes
Plume et lavis d’encre brune
20 x 26,5 cm
Signée en bas vers le centre
Circa 1830


Peintre de l’école lyonnaise du début du XIXème siècle, Leymarie commence son apprentissage avec le spécialiste des fleurs Antoine Berjon, mais il se dirige rapidement vers la peinture de paysage, et s’installe définitivement dans le cadre bucolique de Saint-Rambert en Bugey. A l’instar de son aîné Antoine Duclaux, il produit à la fois des « vedute » urbaines de Lyon et des compositions pastorales. Son dessin très précis lui permet de représenter de nombreux monuments de Lyon (l’église Saint-Nizier par exemple) ou le monastère royal de Brou pour des albums lithographiques.
C’est aussi un médiéviste dans l’âme, passionné d’héraldisme, de vieilles pierres et d’archéologie, qui, comme le principal représentant du courant troubadour Pierre-Henri Révoil, rassemble chez lui toute une collection de meubles gothiques, armes et objets d’art. Il réalise ainsi de nombreuses oeuvres ornemanistes et de calligraphie.
Notre dessin, mêlant architecture, paysage, et gothique, est un excellent exemple de ses talents.
Les trois pics montagneux que l’on distingue à l’arrière-plan sont vraisemblablement les aiguilles d’Arves, culminant à plus de 3 000 m, au sud de la vallée de la Maurienne et à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Grenoble.