Guillaume BODINIER

Le repos des bergers dans la campagne romaine près de Subiaco

Aquarelle du musée d'Angers

Guillaume BODINIER (1795, Angers – 1872, Angers)
Le repos des bergers dans la campagne romaine près de Subiaco
Aquarelle sur traits de plume et de pierre noire. Feuille composée de plusieurs éléments
42 x 62 cm
Signée en bas à gauche, située (Rome) et datée en bas à droite
Juillet 1844


Guillaume Bodinier appartient à la même génération des paysagistes Corot, Caruelle d’Aligny, ou André Giroux, successeurs des artistes néo-classiques tels que Valenciennes et Jean-Victor Bertin . Elève de Guérin, il suit son maître en Italie en 1822 lorsque celui-ci prend la direction de l’Académie de France à la Villa Medicis; il y passera la plupart de son temps jusqu’en 1846, une période entrecoupée de quelques séjours angevins et parisiens, produisant quantité de paysages de Rome et de ses alentours, ou de la région napolitaine.

Dans ces années 1840 /1846, il réalise de nombreuses compositions « pastorales », animées de la présence de bergers ou de chevriers accompagnés de leurs animaux. La palette est tantôt dans les tons bleus, tantôt dans les tons verts, parfois très acidulés comme c’est le cas dans notre aquarelle. Le trait du dessin et la touche de l’aquarelle sont larges, donnant un aspect assez « moderne » à l’ensemble.
Les oeuvres sont monogrammées ou signées « Bodinier »; très souvent elles sont situées de manière peu précise (Rome); souvent également, elles sont datées, parfois précisément avec le mois ou le jour de leur réalisation.

Notre aquarelle peut notamment être rapprochée d’une autre (Inv MBA 82.502.1) conservée au musée des Beaux-Arts d’Angers, de dimensions un peu inférieures (32,4 x 54,4 cm), située à Subiaco (dans les montagnes de la Sabine), et qui reprend la même organisation spatiale, mais avec une différence significative dans le groupe de figures au pied du grand arbre à gauche.
Il est intéressant de remarquer la date d’exécution, le 23 août 1845, soit plus d’un an après notre aquarelle, et on peut se poser la question de savoir si l’artiste est revenu sur les lieux (vraisemblablement les bords de la rivière Aniene) ou bien s’il a seulement repris son dessin de 1844 en lui apportant quelques modifications et en précisant sa localisation.