Francisque GRENIER de SAINT-MARTIN, attribué à

Matelots sur une jetée, possiblement au Havre


Francisque GRENIER de SAINT-MARTIN (1793, Paris – 1867, Paris), attribué à
Matelots sur une jetée, possiblement au Havre
Huile sur toile (d’origine)
47 x 38 cm
Circa 1825


Francisque-Martin Grenier de Saint-Martin, qui signait souvent F. Grenier ou bien François Grenier, se forma d’abord auprès de Guérin, qui lui fit faire des progrès si rapides, qu’il commença très jeune à exposer au Salon, avec en 1810 une Atala mourante pour laquelle il reçut une médaille; il est alors élève de Jacques-Louis David.
Après des portraits et des scènes de bataille au début de sa carrière, il se spécialisa ensuite dans des scènes de genre rustiques: représentations de matelots à terre, scènes paysannes et de chasse… ces dernières le rendant très populaire grâce à leur diffusion par la lithographie. Il reçut des commandes de Louis-Philippe pour la galerie des Batailles de Versailles, et Napoléon III lui acheta des tableaux de chasse au Salon de 1857.

Son style, parfois assez proche de celui de Leprince, est assez facilement reconnaissable. La critique évoquait « un coloris brillant, une touche libre des fonds légers et frais de ton« , et Charles-Paul Landon écrivait en particulier: « une naïveté d’expression qu’il sait conserver à ses personnages,…, exécution aimable, simple et facile, …, couleur, sinon toujours forte, du moins toujours vraie » . Certains de ses confrères, comme Remond, firent appel à lui pour réaliser les figures de leurs tableaux.

Le thème des matelots est assez récurrent chez lui autour de 1825. En 1822, il peint ainsi Deux matelots sur le bout d’une jetée (Salon de 1822), Un matelot appuyé contre une palissade (Salon de 1824, acquis par la duchesse de Berry), et un Groupe de marins (Salon de 1824, acquis par la duchesse de Berry; là encore la critique parle du « caractère simple et naïf qui fait le mérite du tableau de Monsieur Grenier » ), une Vue de la rade du Havre par un temps de brume (Salon de 1824). Il réalise aussi des lithographies (comme Matelots normands et bretons) sur ce sujet vers 1826/1827.

Fils d’un ancien colon de Saint-Domingue (qui fut probablement acteur), il effectua des voyages en Espagne et en Italie. Ses deux enfants furent également peintres et exposèrent au Salon à partir de 1857.