Frédérik ROHDE (1816, Copenhague – 1886, Copenhague)
Lac de Côme, une terrasse de la Villa Giulia à Bellagio
Huile sur papier marouflée sur toile
26,5 x 39 cm
Située, datée et signée sur une étiquette au dos sur le châssis
Datée en bas à droite
Juillet (?) 1860

Frédérik Rohde se forme à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Copenhague entre 1830 et 1834, auprès du peintre d’histoire Lund et des paysagistes Kobke et Büntzen. Lui-même se spécialisera dans le paysage, prolongeant l’esprit de l’Age d’or de la peinture danoise.
C’est en Allemagne qu’il effectue son premier voyage en 1842, étant basé à Münich jusqu’en 1847. Au cours de ce séjour il effectue des déplacements en Suisse et en Italie et peint ainsi des sites des grands lac italiens, principalement Côme et Garde.
A côté de nombreux paysages de neige, l’essentiel de son œuvre est constitué par des vues d’Italie, où il se rendra régulièrement jusqu’à la fin de sa vie.
Des œuvres datées nous indiquent ainsi qu’il se trouve sur le lac de Côme au moins en 1846, 1860 et 1862. En particulier, un dessin conservé au musée de la Chartreuse de San Martino, et un autre passé sur le marché de l’art, nous confirment sa présence à Bellagio en juin et juillet 1860.
Réputé pour ses points de vue souvent assez originaux, Rhode ne déroge ici pas à sa règle avec une vue perspective d’un bras du lac longé par une terrasse de la villa Giulia, située à Bellagio, à la pointe qui sépare les deux bras du lac de Côme. La villa, bâtie vers 1800 dans un style néo-classique, possédait un parc qui s’étendait d’une rive à l’autre du lac. Le roi Léopold 1er de Belgique en avait fait l’acquisition en 1851 auprès de la famille Venini. Au décès de Léopold en 1865, la propriété revint à son fils le comte de Flandres, qui la revendit rapidement au Comte Blome, un homme d’état autrichien. Après être passée entre les mains de nobles polonais et roumains au début du XXème siècle, elle appartient aujourd’hui à la famille Bonecchi.

Signalons enfin que Rohde fut présent à l’Exposition Universelle de Paris en 1855, et compta parmi ses élèves Vilhelm Hammershoi.