François-Louis FRANCAIS

L’Ave Maria à Castel Gandolfo, près de Rome

Reproduction du tableau dans le catalogue illustré du Salon de 1881

François-Louis FRANCAIS (1814, Plombières – 1897, Paris)
L’Ave Maria à Castel Gandolfo, près de Rome
Aquarelle
46 x 37 cm
Signée et datée en bas à gauche
1881
Oeuvre en rapport: tableau exposé au Salon de Paris de 1881 sous le numéro 920 et titré L’Ave Maria à Castel Gandolfo, lac d’Albano, environs de Rome, pour lequel notre aquarelle est préparatoire


D’abord commis de librairie à Paris, Français étudie à partir de 1834 aux Beaux-Arts avec Jean Gigoux, avant de bénéficier de l’enseignement de Corot, une relation amicale très forte pendant 10 ans. Paysagiste avant tout, et artiste voyageur, il appartient traditionnellement à l’Ecole de Barbizon dont il est un des importants représentants. Le critique d’art André Michel le considérait d’ailleurs comme le meilleur paysagiste de la fin du XIXème siècle.

A l’instar de notre très belle et poétique aquarelle, les paysages de soleil couchant sont assez nombreux dans son oeuvre, souvent avec le motif d’un arbre assez frêle à contre-jour.
Français était un familier du lac d’Albano et de Castel Gandolfo: on trouve ainsi au Salon de 1869 une gravure d’Armand Kohl d’après un dessin de Français (probablement réalisé à l’occasion d’un séjour dans la région en 1866), et on connaît aussi un dessin à l’encre daté du 28 août 1877 représentant ce lieu. Il avait déjà peint ces paysages à l’occasion de son premier séjour italien dans la deuxième moitié des années 1840.
Le lac d’Albano, situé au sud-est de Rome, faisait partie des sites de visite favoris des artistes basés à Rome, au même titre que les villages alentours tels que Marino, Genzano, Nemi, Ariccia, et bien sûr Castel Gandolfo, perché sur les hauteurs. Résidence estivale des papes depuis Urbain VIII au début du XVIIème siècle, et possession des Etats pontificaux, Castel Gandolfo intégra le royaume d’Italie en 1870; les accords du Latran de 1929 en firent de nouveau un territoire papal appartenant au Vatican créé à cette occasion.

Dans son tableau du Salon (reproduit dans le catalogue illustré), de dimensions 1,40 x 1,20 m, Français décida de supprimer le loup en bas à droite, ainsi que le groupe de deux moutons et la chèvre brune sur la gauche, se concentrant ainsi davantage sur le groupe de figures humaines en prière.