François-Edouard BERTIN

Sorrente, moines sur une terrasse


François-Edouard BERTIN (1797, Paris – 1871, Paris)
Sorrente, moines sur une terrasse
Pierre noire et rehauts de blancs sur papier brun
25,5 x 31,5 cm
Signée du cachet (Lugt 238a) en bas à droite, située en haut à gauche


Elève de Girodet puis des paysagistes néo-classiques Bidauld et Louis-Etienne Watelet, et enfin de Ingres, François-Edouard Bertin fut un artiste voyageur qui effectua onze séjours en Italie, visitant toutes les régions de la botte: Rome, Naples et la côte amalfitaine, la Sicile, Florence et la Toscane, les lacs du nord… Il poussa également jusqu’en Grèce, Turquie et Egypte dans les années 1840 et 1850.
Exposant plus ou moins régulier au Salon de Paris de 1827 à 1853, il prit, en 1854 après la mort de son frère Armand, la direction du Journal des Débats, fondé par son père, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à produire des œuvres.
Il dessina et peignit sans relâche jusqu’à la fin de sa vie, laissant plus de 3 500 oeuvres.

Bertin découvre Rome en 1821, et la région de Naples à l’été 1823, en compagnie de Léon Cogniet. Ami de Corot qu’il rencontre lors de son deuxième séjour romain en 1825, il entre à son retour à Paris, en 1827, chez Ingres pour étudier la figure.
Il séjourna plusieurs fois à Sorrente, entre Naples et la côte amalfitaine, et exposa au Salon de 1843 Souvenirs de Sorrente, considéré comme le plus beau paysage du Salon dans La Revue de Paris ou La Revue des 2 mondes. Sept dessins situés à Sorrente figurèrent à l’exposition posthume que lui consacra l’Ecole des Beaux-Arts en 1872.

Notre œuvre est typique des dessins de Bertin aux contours de pierre noire appuyés et relevés de blanc sur papier brun, avec un sommet en arche, exécutés avec rapidité. Dans un style sévère mais puissant, ils dégagent une ambiance poétique souvent proche de celle de Poussin.