Francisque GRENIER de SAINT-MARTIN (1793, Paris – 1867, Paris)
Au Salon du Louvre
Lavis d’encre brune
12 x 8,5 cm
Signé en haut vers le centre
1817
Francisque-Martin Grenier de Saint-Martin, qui signait souvent F. Grenier ou bien François Grenier, se forma d’abord auprès de Guérin, qui lui fit faire des progrès si rapides, qu’il commença très jeune à exposer au Salon, avec en 1810 une Atala mourante pour laquelle il reçut une médaille; il est alors élève de Jacques-Louis David.
Après des portraits et des scènes de bataille au début de sa carrière, il se spécialisa ensuite dans des scènes de genre rustiques: représentations de matelots à terre, scènes paysannes et de chasse… ces dernières le rendant très populaire grâce à leur diffusion par la lithographie. Il reçut des commandes de Louis-Philippe pour la galerie des Batailles de Versailles, et Napoléon III lui acheta des tableaux de chasse au Salon de 1857.
Fils d’un ancien colon de Saint-Domingue (qui fut probablement acteur), il effectua des voyages en Espagne et en Italie. Ses deux enfants furent également peintres et exposèrent au Salon à partir de 1857.
Dans ce merveilleux petit lavis, Grenier représente une scène de la vie parisienne, où il se montre très proche de Louis-Léopold Boilly. On pense notamment au Public regardant le Couronnement de David au Louvre, daté de 1810 et conservé au Met de New-York, et particulièrement à l’étude peinte pour ce même tableau conservée au Louvre.
Au vu des tenues des visiteurs, le Salon des Beaux-Arts représenté est très vraisemblablement celui de 1817. Le costume masculin, redingote à longs pans et à taille assez haute, ainsi que celui des femmes, chapeaux bouillonnés et robes à volants de percale et également à taille haute, correspondent effectivement aux modèles que l’on trouve dans le « Journal des dames et des modes » en 1817.