Ferdinand HEILBUTH

Crinolines sur la plage de Trouville

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Ferdinand HEILBUTH (Hambourg, 1829 – Paris, 1889)
Crinolines sur la plage de Trouville
Huile sur panneau
13 x 22 cm
Signée en bas à droite
Vers 1880
Provenance: vente de l’atelier de l’artiste, 19-21 mai 1890, Paris, 8 rue de Sèze, Galerie Georges Petit, CP Paul Chevalier. Lot 77 ou lot 130 du catalogue, respectivement titrés Plage et Bord de mer


Formé à Münich, puis à Paris dans les ateliers de Delaroche et de Gleyre, Heilbuth peint pendant une dizaine d’années des sujets de genre et d’histoire, qu’il expose au Salon de Paris à partir de 1853. Puis, dans sa deuxième partie de carrière, il se fixe à Rome, avec une appétence pour la vie intime du Vatican qui le fait surnommer « Le peintre des cardinaux ».
Définitivement installé en France après un exil de quelques années à Londres, dû à la guerre de 1870, l’artiste se consacre désormais aux scènes de régates et de canotage au bord des rivières et des lacs de la banlieue parisienne (Neuilly, Croissy, Bougival…), mettant en scène des élégantes. C’est le début de la « Belle Epoque » et de l’âge d’or des séjours de la bonne société sur les côtes normandes, qu’Heilbuth redécouvre, probablement vers 1879-1880, après un premier séjour à Villerville dès 1864. La vente de son atelier comporte d’ailleurs une quinzaine de peintures, aquarelles et croquis consacrés aux bords de mer normands, en particulier Villerville et Trouville.

Cette charmante petite étude trouvillaise, de facture très libre, nous montre sur la droite un bout de la villa Sidonia (ou villa Honoré) construite en 1869, sur les hauteurs les toits du manoir des Frémonts, fréquenté par Proust, et sur la gauche la silhouette massive de l’hôtel des Roches Noires, inauguré en 1866 et peint par Monet en 1870.