Fédérico PASTORIS

En prière (In orazione)

Gravure à l'eau-forte

Fédérico PASTORIS (1837, Asti – 1884, Turin)
En prière (In orazione)
Plume et encre brune
25 x 20 cm
Signé et daté en bas à droite
1865
Oeuvre en rapport: tableau exposé à Turin en 1864 et acquis par le musée de la ville, dont notre dessin est une reprise autographe, reproduite dans l’album « L’Autographe au Salon »


Issu d’une famille de mathématiciens, ce peintre piémontais effectua sa formation initiale à l’Albertina de Turin et se spécialisa dans la peinture d’histoire (plutôt médiévale), genre qu’il exposa aux Salons de Turin, Milan ou Gênes pendant les années 1860. En particulier son tableau In orazione connut un certain succès, et est aujourd’hui conservé au musée municipal de Turin; une gravure à l’eau-forte, exécutée par l’artiste lui-même, fut également tirée de ce tableau et publiée en 1870 dans « L’Arte in Italia » .
Pastoris passa ensuite une année à Paris vers 1864/1865 afin de parfaire sa formation, et y fut fortement influencé par Corot, Troyon.
Dans le même temps il s’intéressa à la peinture de paysage de plein air et fut une des figures de proue du mouvement de la Scuola di Rivara.
Dans les années 1870, il fit partie de commissions chargées de protéger les monuments historiques piémontais et s’impliqua dans le développement de l’enseignement du dessin à Turin.

Lors de son séjour parisien, Pastoris semble s’être bien intégré au milieu artistique, puisque l’éditeur de l’album « L’Autographe au Salon » lui demanda de réaliser un dessin pour cet album (les dessins réalisés par les artistes pour « L’Autographe » reprenaient très fidèlement la totalité ou bien une partie seulement des compositions des oeuvres qui allaient être exposées au Salon ou, plus rarement, qui revêtaient une certaine importance pour eux).
Notre dessin est ainsi reproduit à l’identique dans « L’Autographe » avec le commentaire critique suivant: « Comme Peter Neefs, M. Pastoris peint de préférence les intérieurs d’église. Il n’y apporte pas le même fini minutieux et impeccable; mais il traite avec une largeur de touche qui promet un peintre. Il se rapproche un peu, comme hardiesse de pinceau, de M. Stroobant, l’artiste belge, un des maîtres de la peinture architecturale, et celui qui, depuis Panini, a peint les monuments de la façon la plus monumentale, d’une touche sûre et nette comme un coup de ciseau, avec de grands et magnifiques partis pris d’ombre et de lumière. Quelle différence entre cette fière exécution – qui nous donne non seulement l’aspect, mais l’impression des beaux édifices – et l’exécution sèche et petite des peintres des villes ordinaires! »