Ecole danoise du milieu du XIXème siècle

Pompéi: jeunes garçons près de l’édifice d’Eumachia

Photographie du site vers 1900
Photo du site aujourd'hui
Dessin de Gigante vers 1830

Ecole danoise du milieu du XIXème siècle
Pompéi: jeunes garçons près de l’édifice d’Eumachia
Huile sur toile
34 x 42 cm
Signée indistinctement en bas à droite


Cette chaude et lumineuse vue pompéienne est l’oeuvre d’un artiste danois vers le milieu du XIXème siècle.
On peut probablement la situer dans l’entourage de Constantin Hansen (1804-1880), avec des caractéristiques que l’on retrouve dans les études peintes de Hansen: des membres relativement schématiques, notamment les jambes et les pieds; un traitement « juté » de la pâte utilisé pour les éléments minéraux : façade des édifices et architectures, stèles, etc…
Un autre point de rattachement se trouve dans la présence de deux jeunes garçons, qui animent souvent les compositions de Hansen. Celui-ci séjourna par ailleurs à de nombreuses reprises à Pompéi.

Les deux personnages, étonnamment affublés de casquettes plus nordiques que napolitaines, viennent de remplir d’eau une barrique à la fontaine dite de l’Abondance; peut-être vont-ils la porter jusqu’à un chantier voisin de fouilles archéologiques ? Leurs gilets, ainsi que leur attitude plutôt « décontractée » laissent supposer qu’ils ne souffrent pas trop de la chaleur qui semble pourtant écrasante, au vu de la luminosité qui vient frapper les murs.
La scène se déroule à l’angle sud-est de l’édifice d’Eumachia, au croisement de la rue de l’Abondance (une grande artère qui traverse Pompéi d’ouest en est) et de la petite ruelle d’Eumachia, qui ouvre une perspective vers le Vésuve, au nord.
L’édifice d’Eumachia, lui-même situé au sud-est du Forum de Pompéi, fut découvert vers 1820; il avait été construit sous Tibère, dans les dernières années du 1er siècle avant J.-C., pour servir de Bourse, un lieu où les marchands et négociants de Pompéi se donnaient rendez-vous. Il tire son nom d’Eumachia, fille de Lucius et prêtresse publique, qui l’aurait fait élever à ses frais, selon une inscription sur une des façades.
Quant à la fontaine, son nom provient de la figure tenant une corne d’abondance, sculptée sur le cippe (la stèle) placée à la gauche de son bassin.