Jules-Alexandre DUVAL-LECAMUS

Un tête-à-tête

Premières amours de JJ Rousseau
JJ Rousseau écrivant son Héloïse

Jules-Alexandre DUVAL-LECAMUS (1814, Paris – 1878, Saint-Cloud)
Un tête-à-tête
Huile sur toile
86 x 68 cm
Signé en bas à droite
Expositions:
– Salon de Paris de 1847 sous le N° 556 (très probablement)
– Exposition de Boulogne sur Mer d’août 1847 sous le N° 254
– Salon de Rouen de 1862 sous le N° 336
– Salon de Lyon de 1863 sous le N° 209


Fils de Pierre Duval-Lecamus, Jules-Alexandre se forma auprès de son père, puis de Delaroche et de Michel-Martin Drolling, et se classa deuxième au grand prix de Rome de peinture en 1838. Exposant régulier au Salon de Paris de 1843 à 1867, il y obtint une médaille de troisième classe en 1843 et de deuxième classe en 1845. Son importante production se compose essentiellement de sujets religieux (souvent réalisés pour des églises, notamment à Saint-Cloud) et de scènes de genre telles la nôtre.

Notre tableau, conservé dans son cadre d’origine, est à rapprocher de deux compositions aujourd’hui seulement connues par leurs lithographies: Premières Amours de J.J. Rousseau (probablement le tableau présenté au Salon de Paris en 1845 sous le numéro 549 et le titre Un des jours heureux de J.J. Rousseau) ou encore J.J. Rousseau écrivant son Héloïse (Salon de Paris de 1846 sous le numéro 593) dont les figures présentent une réelle ressemblance aussi bien dans leurs attitudes que dans leur description physique.
Le XVIIIème siècle galant semble être une source d’inspiration pour Jules-Alexandre en ces années 1845-1847, où il expose encore en 1846 Les petits déjeuners de Marly.
Ceci s’inscrivant d’ailleurs dans le fort renouveau (déjà perceptible vers 1820 dans les cercles de l’aristocratie du faubourg Saint-Germain) que connaît le goût pour ce XVIIIème siècle « aimable » au milieu des années 1840, notamment auprès de la nouvelle bourgeoisie louis-philipparde. Watteau, Boucher, Fragonard…, sont ainsi remis à l’honneur par des artistes comme Wattier, Eugène Giraud ou encore Roqueplan. Une tendance partagée par des critiques comme Théophile Gautier ou encore le pourtant peu indulgent Baudelaire dans son Salon de 1846.
Au Salon de 1847, qui débute le 16 mars, Duval-Lecamus présente un second tableau, religieux, Saint Germain, évêque d’Auxerre, et sainte Geneviève, sous le N°555. Il est alors domicilié au 8 ter, rue Furstenberg.

Nous remercions Madame Jessica Volet, spécialiste des Duval-Lecamus, pour sa suggestion de participation du tableau aux différents salons et le rapprochement avec les deux oeuvres à thème rousseauiste.