Noël-Thomas-Joseph CLERIAN

Religieux en prière devant un oratoire


Noël-Thomas-Joseph CLERIAN (1796, Aix-en-Provence – 1842, Avignon)
Religieux en prière devant un oratoire
Lavis d’encre brune
26 x 20 cm
Signé en bas à gauche sur le montage d’origine


Noël-Thomas-Joseph Clérian fut un des plus célèbres élèves et suiveurs de Granet, au point qu’on le surnomma « le petit Granet ».
D’abord élève de son père Louis-Mathurin (1768, Pont-Audemer – 1852, Aix), peintre d’histoire qui devint directeur de l’école de dessin d’Aix et conservateur du musée des Beaux-Arts (actuel musée Granet), Clérian partit en 1813 à Rome pour y rejoindre son maître Granet, chez qui il habita environ deux années; il eut l’occasion de fréquenter la colonie des artistes français, et se fit même portraiturer par Ingres en 1814. Grâce au soutien et à la recommandation du diplomate et collectionneur Artaud de Montor auprès du gouverneur de Rome, Clérian put prolonger son séjour dans la ville éternelle pour y perfectionner son talent.
Auprès de Granet, il se spécialisa dans les vues de cloîtres, intérieurs d’églises ou de monuments romains, dans un style très proche (notamment ses petits lavis) de celui de son maître; celui-ci terminant parfois (voire les signant) les dessins ou tableaux de son élève, les oeuvres des deux artistes purent êtres confondues.
Il voyagea à partir de 1820 avec le comte de Forbin (ami de Granet) en Sicile et à Naples, où il s’installa quelque temps, y acquérant la clientèle de collectionneurs français.
Revenu en France et en Provence, il exposa alors à presque chaque Salon; dans les années 1830, il y présenta essentiellement des scènes de la vie des peintres ou des artistes de la Renaissance, sujets alors en vogue.
En dépit de ses qualités, Clérian souffrit de sa trop grande proximité stylistique avec Granet; ainsi la critique du Salon de 1827 soulignait que « Clérian calque Monsieur Granet. » Cela ne l’empêcha pas d’avoir des clients aussi prestigieux que le duc d’Orléans.
Sa soeur Joséphine fut elle aussi peintre et dessinatrice.

Clérian fait ici un usage très libre du lavis, largement posé au pinceau et contrastant avec la réserve blanche du papier.