Achille-Etna MICHALLON, attribué à

Etude d’arbres en forêt


Achille-Etna MICHALLON (Paris, 1796 – Paris, 1822), attr. à
Etude d’arbres en forêt
Huile sur papier marouflée sur carton
55,5 x 45,5 cm
Signée en bas à gauche
Vers 1812
Œuvres en rapport :
La forêt, tableau de Ruysdael et Berchem anciennement exposé au Louvre et aujourd’hui au musée de Douai, dont notre peinture reprend une partie
– Tableau (huile sur toile) presque identique déposé au musée Crozatier (Le Puy-en-Velay), 60×48 cm, attribué à Michallon, et provenant de la donation La Caze au Louvre en 1869


Achille Etna Michallon fit preuve d’un talent précoce dans le genre du paysage. Dès 1808, alors qu’il fréquentait l’atelier de David, son premier mécène le prince Youssoupoff l’avait surnommé le « Petit Poussin ». Entré à l’École des Beaux-Arts en 1810, il y étudia la perspective avec Pierre-Henri de Valenciennes et exposa au Salon parisien pour la première fois en 1812. Premier lauréat du Prix de Rome de paysage historique en 1817, il séjourna un peu plus de trois ans en Italie. Peu après son retour à Paris, après avoir ouvert un atelier qui accueillit notamment Corot, à un mois de son vingt-sixième anniversaire, le jeune artiste mourait des suites d’une pneumonie. En dépit de la brièveté de sa carrière, Michallon occupe une place essentielle dans l’histoire de la peinture de plein air, transition entre le respect de la ligne académique du paysage néo-classique recomposé avec une touche de naturalisme voire de romantisme.

La version du musée Crozatier est de dimension quasi identique à notre tableau, mais comporte un chien en bas à droite (qui est présent dans le tableau de Ruysdael) ; elle porte au revers de la toile l’inscription Michallon/Ruysdael. La qualité d’exécution de notre peinture rend tout à fait probable son attribution à Michallon, alors en phase d’apprentissage en observant les tableaux du Louvre, et en les copiant avec son approche néo-classique.